Les courants marins

Un tour du monde sans cesse recommencé ...

Dans l'ocean mondial, l'eau parcourt au fil des siècles un immense voyage et effectue d'inlassables tours du monde, tantôt s'écoulant en surface,
tantôt circulant près du fond, tantôt traversant le coeur même de la masse liquide.
Les courants de surface dus au vents sont les plus rapides (jusqu'à plus de 18 km/h) ; ceux des grandes profondeurs dus à des eaux denses,
froides et salées sont beaucoup plus lents (parfois moins d'un mètre par heure).

Définition du courant marin.

Le courant est un mouvement horizontal des particules de l’eau dans une direction déterminée.
Un courant océanique se distingue du milieu par sa vitesse et par des propriétés de température et de salinité.

Carte des courants interactive

Type de courants.

Courant de surface :
Déplacement océanique engendré par les vents de surfaces jusque 800m de profondeur.
Le principal moteur des courants de surfaces est le vent.
Les vents sont régis par une alternance de basses et de hautes pressions selon la latitude, de sorte:
- que les moyennes latitudes sont les régions des vents d'Ouest
- que l'équateur est le siège des vents d'est : les Alizés




Courant de profondeur :
Déplacement océanique lent dû à des différences de densités qui se trouve à plus de 800m de profondeur.
Les vents n'ayant plus d'influence après 800m de profondeur, ils ne peuvent être les moteurs des circulations océaniques profondes. Ces courants sont basés sur des différences de température (l'eau froide est plus dense que l'eau chaude) et de salinité (l'eau salée est plus dense que l'eau douce), entre les différentes couches de l'océan. Les plus profonds portent le nom de courant thermo halin et ceux qui vont un peu moins en profondeur portent le nom de circulation thermoaline. Les eaux chaudes de surface se chargent en sel, à cause de l'évaporation ce qui tend à les rendre plus denses. En hiver, lors de la formation de la banquise, la glace une fois formée expulse le sel qui alourdit encore davantage l'eau non gelée qui devient "tellement" dense qu'elle plonge vers les profondeurs.


Caractéristiques d'un courant marin

Le débit des courants marins
 Les courants marins se caractérisent également par un débit beaucoup plus important que celui des fleuves. Le Gulf Stream, par exemple, charrie vers le nord, au large de la Floride, 60 millions de mètres cubes d'eau par seconde

La vitesse des courants marins
Le long des bords ouest océaniques, les courants sont concentrés dans d'étroites bandes de 50 à 500 km de large et leur vitesse maximale en surface peut atteindre 1 mètre par seconde. À cette vitesse, il faut plus d'un mois pour dériver de 30° N. à 50° N. La vitesse décroît rapidement en fonction de la distance à la côte et de la profondeur (celle-ci est de l'ordre d'une centaine de mètres).

La trajectoire des courants marins
 L'écoulement des courants marins n'étant pas contraint par le relief environnant comme le lit d'une rivière, leur trajectoire n'est pas celle d'un long fleuve tranquille: elle est animée de méandres et de tourbillons d'une taille caractéristique (environ 50 km) et d'une durée de vie de quelques mois. Cette grande variabilité du cours rend très difficile le tracé d'une carte exacte de leur emplacement: on ne peut en donner qu'un axe, en moyenne statistique, afin d'éliminer les perturbations créées par les multiples tourbillons.


Quelques grands courants marins.

El Nino
El nino est une catastrophe climatique particulière. On peut dire qu'El Nino résulte d'un dérèglement atmosphérique que l'on arrive mal à expliquer et qui revient périodiquement. C'est un grand courant marin d'une taille comparable à celle des Etats-Unis qui survient exceptionnellement certaines années. Il se caractérise par une élévation anormale de la température de l’océan. Il apparaît en moyenne une ou deux fois par décennie le long des côtes péruviennes au début de l'été, vers décembre-janvier.


Le Gulf Stream
Le Gulf Stream est un très grand courant océanique permanent et chaud de l'Atlantique Nord. Il est en fait une partie d'un plus grand courant, grossi par d'autres déplacements d'eaux affluents. Ce courant se forme dans le golfe du Mexique, où les eaux sont chaudes. Les courants permanents ainsi que les vents très puissants permettent d'amorcer des mouvements océaniques. Son débit est estimé à 85 millions de mètres cube d'eau à la seconde et sa température varie de 30 à 35°C.


Lexique :

Courant de profondeur :
Déplacement océanique lent dû à des différences de densités. Se trouve à plus de 800m de profondeur.

Courant de surface :
Déplacement océanique engendré par les vents de surfaces. Jusque 800m de profondeur.

Circulation thermoaline :
 Circulation à grande échelle dans l'océan mondial liée à la température et à la salinité des masses d'eau. Les eaux, refroidies et salées plongent au niveau des hautes latitudes (au large de la Norvège et du Groenland). Elles sont réchauffées dans les Tropiques, et remontent alors à la surface, où elles se refroidissent, et ainsi de suite. On estime qu'une molécule d'eau fait le circuit entier en environ 1000 ans.

Force de Coriolis :
 Force due à la rotation de la Terre. Elle s'applique perpendiculairement au courant; elle est dirigée vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la Gauche dans l'hémisphère Sud.
La force de Coriolis Lors de l'exploration de l'océan Arctique, l'océanographe norvégien Fridtjof Nansen avait remarqué que la banquise ne dérivait pas dans le sens du vent mais entre 20 ° et 40 ° vers la droite de l'axe du vent. Le Suédois Vagn Walfried Ekman, en considérant un océan infini et homogène sur lequel soufflait un vent constant, montra qu'une autre force intervient dans le mouvement: la rotation terrestre, qui imprime une déviation vers la droite dans l'hémisphère Nord (la déviation s'effectue vers la gauche dans l'hémisphère Sud).
Difficilement perceptible à l'échelle humaine, cette force liée à la rotation de la Terre s'appelle la «force de Coriolis». Elle est déterminante dans le calcul des trajectoires des grandes masses fluides, comme l'air et l'eau, auxquelles elle confère un potentiel de rotation que l'on appelle la «vorticité planétaire».

Courant de flot (ou de flux) :
Courant qui porte de la mer vers la terre lorsque la marée monte

Courant de jusant :
Courant qui porte de la terre vers la mer lorsque la marée descend.

Étale :
Période courte encadrant une pleine marée ou une basse marée pendant laquelle le niveau de l’eau ne varie que très lentement
entre la période de la pleine mer et le début du jusant (et vice versa)